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Capitalizing on Culture

février 13, 200713 février 2007

le numéro
Collectivités créatives

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En septembre 2006, un forum public (l’objet de cette note d’information) réunissait à Saskatoon des conférenciers pour discuter de « deux enjeux d’envergure : le développement de nos villes et la nature de la culture en tant que bien public ». Dans son introduction, Jeremy Morgan, directeur général du Saskatchewan Arts Board, explore les notions de « la planification urbaine d’un point de vue culturel, la présence de la culture au cœur de la création de la richesse urbaine et les questions fondamentales sur l’identité urbaine authentique ». Il faut adopter, dit Morgan, une approche holistique au développement culturel et collectif si l’on veut mettre l’accent sur les impacts transformationnels des ressources culturelles.

La présentation de Greg Baeker s’intéresse au fait que « la culture et la créativité ne sont plus marginales, mais sont maintenant au cœur de la réflexion sur l’avenir des villes et des collectivités au Canada ». Baeker déclare notamment que « la culture est une ressource sans encombre pour la création d’une ville dans toutes ses dimensions – sociale, économique et civique ». « La culture est un élément déterminant clé d’un lieu, précise-t-il, et l’innovation est la force motrice de la nouvelle économie ». Les collectivités à succès, maintient le rapport, « établissent des mécanismes pour soutenir une collaboration permanente ainsi qu’une planification et des décisions concertées reliant le gouvernement et les milieux d’affaires aux intérêts communautaires et universitaires. »

Dans son intervention, Peter Stoicheff, doyen associé des lettres, sciences humaines et beaux-arts à la University of Saskatchewan, s’intéresse au fait que « la créativité ne se limite pas aux œuvres des artistes », la science étant aussi une activité de création. À Saskatoon, la ville, l’université et le Saskatchewan Arts Board discutent de la façon de réunir les conditions nécessaires à une ville créative. Saskatoon doit, dit-il, « reconnaître son identité actuelle dans le reste du Canada comme un pôle de créativité, un lieu ayant une forte densité d’artistes, un centre culturel. »

Dans sa réponse, le panéliste Peter MacKinnon, président de la University of Saskatchewan, émet des réserves, « le grand risque de cette discussion sur les ressources culturelles vient du fait qu’on les perçoit souvent comme des ajouts, des éléments supplémentaires ou ce qui est pire, des éléments de luxe dans la planification collective ». Le défi, dit-il, « consiste à faire de la vitalité culturelle et de la discussion sur les ressources culturelles un enjeu central des discussions et de la planification de base… de chaque collectivité. »

Dans sa réponse, l’artiste Brenda Baker pose quelques questions essentielles. Dans le modèle de la planification culturelle, les artistes sont-ils réduits au rôle d’éléments contribuant au « mieux-être général » ? Ce modèle « accélère-t-il le passage à une société plus orientée vers les arts ou deviendra-t-il un bourbier qui ne fera que ralentir cette évolution » ? Baker estime que le mot « culture » peut avoir un sens très différent selon le quartier où l’on se trouve. À quelle « culture » s’intéresse la planification culturelle ? Du point de vue de l’artiste, de quelle façon la participation d’un artiste à la planification culturelle est-elle utile à l’artiste et à son œuvre ? N’y a-t-il pas beaucoup d’artistes qui préféreraient « se planter des aiguilles dans les yeux que de poireauter pendant des années sur des comités à tergiverser autour de politiques culturelles » ? En somme, « en quoi la planification culturelle aide-t-elle les artistes à réaliser leur propre vision authentique et à assurer l’excellence artistique » ?

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